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La luzerne, c'est de la balle

H. LAURANDEL

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Depuis 1960, les surfaces en luzerne ont baissé de 70 % en France, passant de 1 million à 320 000 ha à ce jour, dont 70 000 ha en déshydratation. Cette dernière production voit le développement des balles avec des brins de 2 à 4 cm de long. « Ce sont des produits d'avenir », note Eric Guillemot, directeur de Coop de France déshydratation. Ce conditionnement assure en moyenne près de 30 % du marché de la déshydratation et est en fort développement dans les troupeaux de vaches laitières à haute performance et aussi chez les équins. Il représente même, depuis le début de l'année, plus de 65 % des débouchés de la Coopédom en Ille-et-Vilaine (photo). Les balles de luzerne peuvent être conservées jusqu'à trois ans. De nouvelles presses à balles sont installées, comme en Champagne-Ardenne, deux cette année et trois autres l'an prochain.

Mais depuis le 1er avril 2012, la filière de déshydratation fonctionne sans filet. L'aide européenne est désormais totalement intégrée dans la DPU. Aussi, la filière défend certaines mesures tout en développant des arguments environnementaux. Elle souhaite ainsi que les cultures soient autorisées sur les surfaces d'intérêt écologique soulignant leur effet bénéfique sur l'absorption d'azote et la biodiversité. En outre, c'est une production indispensable en agriculture bio. Il est demandé également que soit pérennisée l'aide couplée de 8 M€ dans le cadre des 48 M€ octroyés aux plantes riches en protéines.

Hélène Laurandel

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